Léonard de Vinci

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La Sainte-Anne de Léonard de Vinci (1452-1519) est une œuvre mystérieuse comme le sourire de la Joconde : deux générations de mères se déclinent au travers de la toile, avec un même air de tendresse et de douceur ; elles paraissent avoir le même âge, images d’une vie sacrée, inaltérable, éternelle.

Je n’ai conservé que l’attraction des visages, la fractale des femmes qui déploient à l’infini, leur sollicitude de mère dans la vitalité du jaune ou la douceur du bleu. Les cheveux des coiffures de l’œuvre originale deviennent des auréoles ou des contours. Face à ces kaléidoscopes de la maternité, on peut, au choix, observer une composition abstraite ou se recueillir devant une sorte d’icône iconoclaste.